D'où vient le prix d'une bouteille de vin ?

D'où vient le prix d'une bouteille de vin ?


Vous vous êtes certainement déjà posé la question : comment peut-on justifier la différence de prix entre différentes bouteilles de vin ? De la bouteille vendue en supermarché à 2-3€, aux bouteilles les plus chères, pouvant même parfois dépasser la barre des 10 000€… comment s’y retrouver ?

Le coût de revient ?

Vous vous en doutez, le prix final d’une bouteille de vin dépend tout d’abord de son coût de revient, c’est-à-dire le prix de fabrication de la bouteille et du vin. Pour résumer, ce coût de revient est divisé en trois grandes parties : le coût de la culture de la vigne, les coûts de la vinification et de la mise en bouteille, et enfin, le coût de la commercialisation.

La culture de la vigne

Savez-vous combien de raisin faut-il pour chaque bouteille de 75cl ? La réponse est simple à retenir : 1kg ! Cela fait donc un paquet de raisins !
Ce coût regroupe l’amortissement immobilier du terrain, les frais d’entretien du vignoble et les vendanges, cela peut donc varier d’un vigneron à l’autre. Notez que le prix d’un hectare de vigne varie énormément selon les régions : en Champagne, nous sommes en moyenne à 1,5 millions d’euros l’hectare, tandis qu’en Languedoc, nous sommes plutôt aux alentours des 20 000 euros l’hectare. Mais ces prix varient aussi au sein d’une même région : dans le Bordelais par exemple, un hectare coûte 1,65 millions d’euros à Pauillac, contre 15 000 € en AOP Bordeaux. L’écart se creuse déjà ici, comme vous vous en doutez.
Les charges salariales régulières (employés en CDI) ou saisonnières (CDD en période de vendanges) représentent également une part dans le prix d’une bouteille de vin. Certains vignobles, du fait de leur topographie et de leur géographie, ne permettent pas forcément la mécanisation : vendanges et entretien doivent se faire à la main, leur coût de revient devient ainsi plus importants.
De plus, certaines Maisons, notamment en Champagne, ne cultivent pas tout leur raisin et en achète une partie au négoce : ils sont ainsi soumis à une fluctuation des prix, due à l’offre et à la demande.

La vinification et la mise en bouteille

Ensuite, en ce qui concerna le coût de vinification, on retrouve d’abord l’amortissement du matériel, comme les cuves et les pressoirs plus vite amorti dans les coopératives par exemple où le matériel est partagé. Mais également les frais d’analyses et les produits œnologiques, ou encore les bouteilles en elles-mêmes, les bouchons et les étiquettes : coûts à ne pas négliger !
Aussi, à ne pas oublier, bien sûr le coût de stockage est à prendre en compte : les bâtiments, les charges telles que l'électricité, ou encore l'installation de mesures de sécurité.

La commercialisation

Enfin, on retrouve dans le coût de revient, le coût de la commercialisation.
Tout d'abord, les vignerons doivent payer des taxes afin de mettre leurs vins sur le marché : ce sont les capsules, si vous voulez plus de détails sur celles-ci, n'hésitez pas à lire notre article pour comprendre la signification des capsules des vins !
Aussi, il faut compter les coût des livraisons et de la boutique en ligne, si elle existe. Puis, tout ce qui va permettre de pouvoir vendre le vin : la communication, le marketing ou encore la participation à des salons. C’est un item qui est parfois sous-estimées, et qui varient selon les domaines ! Certains n'accordent que peu d'importance à leur communication, tandis que d'autres, telles que les grandes maisons de champagne, en font une force pour se construire une véritable image de marque.

La loi de l'offre et de la demande

Et comme chaque business, évidemment, il est soumis à la loi de l’offre et de la demande et à ce que chacun de nous est prêt à payer pour telle ou telle bouteille. Certaines régions et appellations sont bien évidemment plus réputées et mieux cotées que d’autres, mais à quoi est due cette notoriété ? À la qualité des terroirs, aux savoir-faire ancestraux, aux cahier des charges plus ou moins rigoureux de certaines appellations, mais aussi à la rareté de certaines bouteilles. En effet, les appellation de petite taille, comme par exemple le Condrieu et ses 168 hectares n'auront pas le même impact que des plus grands vignobles, et donc plus courants, tel que le Gigondas et ses 1233 hectares.

Et vous, quel prix seriez-vous prêt à mettre dans une bouteille ?

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